La Voix Du Nord : Le groupe Trisomie 21 remonte sur scène à l’Aéronef

Source : http://www.lavoixdunord.fr/271802/article/2017-11-23/le-groupe-trisomie-21-remonte-sur-scene-l-aeronef#

David Bowie, Kraftwerk ou encore Siouxsie And The Banshees ont un point commun : ils ont incarné le même mouvement musical que Trisomie 21, la cold wave. Les frères Lomprez, originaires de Denain, ont sorti un nouvel album. Et refont une série de concerts. Entretien avec Philippe, l’aîné des frangins.

 

l y a combien de temps que vous n’étiez pas montés sur scène ?

« On a arrêté notre carrière en 2010. Après un concert à Bruxelles, dans une salle mythique, le Plan K. Là où on avait démarré. On avait sorti un EP (Le repos des enfants heureux, en 1983, dans lequel on retrouve le titre Il se noie). On avait été repérés par des magazines néerlandais. C’est comme ça que tout a commencé pour nous. Alors, on s’est dit que finir là-bas, c’était une bonne manière de boucler la boucle. »

À quelques heures de votre concert à l’Aéronef, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

« D’abord, il y a eu la peur. Et puis, très vite, le plaisir. On a déjà refait quelques concerts. Dont un à Paris, il y a quelques jours. C’était sold out tout de suite. Il n’y avait même plus de tickets à vendre sur place. Émotionnellement, c’est quelque chose de très fort. »

Qu’est-ce qui vous a poussés à refaire un album ?

« C’est un copain qui nous a un peu forcé la main. Il nous a dit que c’était impossible qu’un groupe comme T21 reste muet aussi longtemps. On s’est laissé convaincre. On est entré en studio. Comme ça, un peu pour voir. Et puis, finalement, l’inspiration est venue assez vite. Par contre, comme on est des perfectionnistes, on a mis du temps pour aller au bout de l’album (Elegance Nevers Dies). »

Comment l’avez-vous réalisé ?

« Notre musique est très personnelle. Déjà à l’époque, on n’écoutait pas ce que faisaient les autres. On a une forme d’autisme. On reste concentrés sur nous-mêmes. Pour ne pas être influencés par autre chose que notre musique. C’est notre principe de création. Notre signature musicale. L’album s’appelle Elegance Never Dies parce qu’on a l’élégance de ne pas faire de compromis. »

Il y a des titres comme « Tender Now » qui sonnent très electro. Vous pourriez carrément courir les festivals electro avec un album comme celui-là.

« On l’a déjà fait et on va continuer à le faire. »

À Lille, on aura le Trisomie 21 d’hier ou le Trisomie 21 d’aujourd’hui ?

« On ne vient pas spécialement défendre notre nouvel album mais offrir aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre. »

Trisomie 21, à l’Aéronef de Lille, 168, avenue Willy-Brandt, ce vendredi 24 novembre, en compagnie de Guerre Froide, Dageist et Der Gregolini. À partir de 19h30. 14/19 €.